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Senin, 10 Maret 2014

Dans une Italie accablée par vingt ans de dictature fasciste et usée par la Seconde Guerre mondiale,


En 1945 il devint président du conseil des ministres, le dernier du Royaume d'Italie. Durant ce gouvernement la République fut proclamée et il devint de fait le premier gouvernement de l'Italie républicaine, et il mena un gouvernement d'unité nationale, qui dura jusqu'aux élections générales de 1948.
Le 2 juin de 1946 un référendum fut organisé pour savoir si l'Italie resterait une monarchie ou deviendrait une république. Le conseil des ministres (qu'il préside) proclama la république avant que la Cour de cassation ne publie les résultats définitifs du référendum des 2 et 3 juin : la voie républicaine obtint 54 % des voix. Il prit donc provisoirement la tête de l'État et par conséquent les fonctions qui étaient alors exercées par le roi Humbert II d'Italie lui furent transmises.
Article détaillé : Naissance de la République italienne.
De Gasperi cumulait les deux charges de chef du gouvernement (président du conseil des ministres) et de chef d'État jusqu'au 1er juillet, quand Enrico De Nicola, élu chef provisoire de l'État le 28 juin par l'Assemblée constituante de la République italienne, prit officiellement possession de la charge.
Le 10 août 1946 il intervient à Paris lors de la Conférence de paix, où il contesta les conditions difficiles infligées à l'Italie par le Traité. Une de ses réussites en politique étrangère est l'Accord De Gasperi-Gruber avec l'Autriche en 1946 qui fit de sa région, le sud du Tirol, une région autonome.
En janvier 1947 il effectue un voyage aux États-Unis desquels il obtient une aide financière et matérielle, et où il promeut l'image de la nouvelle République, inaugurant ainsi le retour de l'Italie sur la scène internationale. À l'occasion, il devint le troisième italien à être honoré d'une ticker-tape parade à New York, et il sera le seul à en répéter l'expérience, en 1951.
Lors des élections du 18 avril 1948, De Gasperi et la Démocratie chrétienne rencontrèrent un succès historique (48 % des votes) face au Front populaire italien (composés des socialistes et des communistes). De Gasperi fut nommé président du premier Conseil des Ministres de la république italienne.
Dans une Italie accablée par vingt ans de dictature fasciste et usée par la Seconde Guerre mondiale, De Gasperi affronta les négociations de paix avec les puissances victorieuses, en réussissant à réduire les sanctions au désarmement militaire, et en évitant la perte de territoires frontaliers comme le Haut-Adige et le Val d'Aoste. Il chercha à résoudre à l'avantage de l'Italie le problème de la souveraineté de Trieste et de l'Istrie, mais il eut moins de chance en ce qui concerne cette dernière.
Il conclut des accords avec les puissances occidentales pour financer la reconstruction et la reprise économique de l'Italie.
La situation précaire du pays, qui s'améliorait trop lentement, et les privations, provoquaient le mécontentement des ouvriers et une agitation syndicale. Les protestations s'amplifièrent en raison des inondations du Pô de 1951, dont les digues avaient cessé d'être entretenues depuis le début de la guerre. Ces inondations firent beaucoup de victimes dans les zones agricoles des provinces de Rovigo et Ferrare. En 1952, par peur d'une victoire électorale des communistes et des socialistes en Italie, le Vatican suggéra, puis imposa, une alliance électorale d'importance dans la perspective des élections municipales à Rome.
Le Saint-Siège n'aurait pas accepté que la ville, siège de la chrétienté, pût être administré par un maire socialiste. De Gasperi s'opposa résolument à une coalition avec la droite. Ceci entraîna un incident diplomatique avec le Vatican qui perturba De Gasperi. En 1952, Pie XII refusa de recevoir De Gasperi au Vatican à l'occasion du trentième anniversaire de ses noces avec Francesca Romani.
Fin de son mandat et décès[modifier | modifier le code]

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